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En lumière sauvage

9 novembre 2015

En lumière sauvage, après - Texte de Didier Lamare

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Ils sont deux sur le plateau, à danser le tonnerre dans les ténèbres, à danser la violence des tumultes et la sensualité des corps…

Non, il ne faudrait pas commencer comme cela. 

Plutôt : ils sont deux sur le plateau, eux les danseurs – elle et lui – et eux les percussionnistes – qui sont trois en plus ce qui finit par compliquer la chose… Deux ensembles ensemble à s’écouter, se regarder, se chercher se trouver se relâcher, à échanger des mouvements et des ruptures, à disparaître dans l’ombre pour mieux renvoyer l’autre dans la lumière. À prendre des coups, à frissonner sous la caresse.

Ou bien : ils sont deux, comme deux morceaux de musique construits en miroir où chacun de nous peut se regarder poser la question du noir et du blanc, de soi et de l'autre, du jouir et du mourir. Deux pièces aux titres surgis de livres de poètes – on ne se refait pas : … cette totalité en ruine…, c'est Christian Bobin, en lumière sauvage, Henry Bauchau. Ce sont deux flashes éblouissant le compositeur, dans le blanc cru desquels il ne faut rien chercher d'autre que le tintement soudain du vertige familier aux poètes zen.

À moins qu'ils soient deux comme cela : la musique et la danse, le compositeur et la chorégraphe, les danseurs et les percussionnistes, à inventer ensemble et à mesure une œuvre qui transmet des choses universelles sur la relation, l'autre, le frisson qui lève sur la peau et le cri qu'on étouffe quand ça fait mal, la fin de toutes choses qui se défont et le sursaut de lumière après l'aube. 

Non, décidément, même si c'est ainsi que cela s'est déployé, ce n'est pas exactement comme cela que ça a commencé.

Ça commence dans le studio de danse où ils ont fait résidence autour d'en lumière sauvage. Chorégraphe, compositeur, danseurs, musiciens, on se rencontre, on se parle, un peu pas trop, ce n'est pas forcément le genre de toutes les maisons, alors on fait ensemble ce qu'on sait faire, un geste dansé, une figure aux percussions, une notation musicale et c'est parti… Contact ! 

Oui, contact : c'est exactement là que ça a commencé. Contact, rencontre, toucher. 

Contact entre deux, soi et l'autre, contact des doigts sur la peau, des poings dans les os, on connaît l'histoire, c'est l'histoire de la vie, elle fait du bien elle fait du mal. On la regarde bouger, on l'entend sonner, contact de la main à plat sur la peau des instruments, contact du bois sur le métal, du marteau frappant la caisse de résonnance. L'infinie gradation entre la caresse et le coup, voilà l'affaire de cette double pièce dansée. Voilà pour nous, spectateurs, la première intention du spectacle, comme les danseurs l'ont voulu, travaillé, dans la liberté d'invention et la rigueur des rythmes, dans l'épuisement des muscles jusqu'à l'ivresse. 

Contact comme celui – étincelles comprises – qui résulte de la confrontation entre les deux pièces. Plus de noir et d'enfermement sans doute pour … cette totalité en ruine…, enclose dans la bulle autour de ce fauteuil "explicite" – comme on appose de nos jours la mention sur ce qui déborde du lit de la pudibonderie admise. Plus de blanc et de folie débridée en lumière sauvage, ouverte sur tout l'espace du plateau, où s'échangent les contacts entre ceux qui dansent et ceux qui jouent, entre ce qui est très écrit et ce qui est très libre, et d'autant plus ouverte et débridée qu'on la reçoit au miroir de celle qui l'a précédée. 

Contact aussi des cultures et des modes de jeu qui ne cessent de monter et de refluer à la marée des percussions, ici l'Afrique des tambours, là le gamelan indonésien, ici la furie d'un chorus jazz-rock, là le chant rythmique des tablistes indiens. Et l'on croirait parfois entendre les motifs discrets d'une électroacoustique unplugged faite à la main… 

Tout cela est bien sérieux mais le serait trop s'il n'y avait l'humour et la joie – on le sait, le rire est la kermesse des sans espoir, ou quelque chose comme ça… Il y a du sourire dans ce programme, et du décalage, c'est la marque de fabrique de ces artistes-là et le matériau dansé – cette main baladeuse, cette pichenette moqueuse – emprunte parfois de sa légèreté au contrechamp ludique des répétitions.

De cette … totalité en ruine… à en lumière sauvage, chacun choisira le chemin : histoire de beau couple de chair, ou symbole d'un effondrement intérieur qui s'ouvrirait sur un puits de lumière. Car c'est tout cela à la fois : une destruction avec des morceaux de pierre pour rebâtir, une affaire de bout du tunnel, de fond de l'eau et de jour qui se lève. C'est la conduite généreuse d'une introspection du corps jusqu'à la jouissance sonore – ou l'inverse et à rebours. Chacun ira y puiser son matériau intime, chacun y trouvera l'écho de ce qu'il connaît parce que c'est ainsi qu'elle s'est engagée, cette affaire, entre eux sur la scène et nous dans la salle, pour qu'on y croie, pour qu'on y vibre et qu'on la sente au dedans, avec les souvenirs à partager et les remords inavouables. 

Il n'est pas nécessaire d'en savoir plus, il n'est pas interdit non plus d'écouter ce que le compositeur, en sous-main, a dissimulé dans ses partitions. La symbolique des citations musicales, les arcanes cryptés du grégorien. Révélation. Dans la matière sonore de … cette totalité en ruine…, il y a le Lamento d'Arianna de Claudio Monteverdi. Dans l'ombre secrète d'en lumière sauvage, la promesse du Jouyssance vous donneray de Claudin de Sermisy et la jubilation du Chant des oiseaux de Clément Janequin. Tramés dans les deux, des fils de grégorien : les répons de la Semaine sainte, du Golgotha à la résurrection. On écoute sans les entendre – il faudrait appartenir à une caste rare pour en percevoir la réalité sonore – mais qu'importe : il y a quelque chose qui passe à travers nous de cette longue parabole des ténèbres vers la lumière, quelque chose de très mystérieux qui touche aux archétypes. Et cela suffit pour se laisser emporter. 

Post-scriptum. Terrasse de café, quelques semaines après. La lumière est vive, un danseur, une danseuse, une chorégraphe rêvent à voix haute de l'avenir du spectacle qu'ils ont porté – comme on porte ses fruits, comme on porte un enfant. Ce n'est sans doute pas pour rien que cette création est née ici, dans le Sud, au soleil. Malgré les corps qui se noient et les histoires qui tournent mal, en dépit des nuits qui n'en finissent pas et des avenirs qui se fracassent, le jour s'est levé, une fois encore, il glisse sur le velours d'une jeune plante en train d'éclore. Et là encore, ce n'est pas la peine d'en savoir plus.

Retrouvez Didier Lamare sur son site : demi-cadratin.

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22 septembre 2015

Répétitions au Théâtre Comoedia d'Aubagne : juste avant la création, le 18 septembre 2015 à 20h30

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Toutes les photos sont dans cet album : CLIC !

30 juillet 2015

Biographies

HOP!trio

SMALL_En_lumiere_sauvage©Isabelle_Françaix04

Un trio dédié à la création

Le HOP!trio propose aux compositeurs un dispositif instrumental léger qui offre néanmoins un registre très large. L’aspect mélodique représenté par les claviers (marimba, vibraphone, glockenspiel) est complété d’instruments divers (peaux, métaux, batterie) auxquels s’ajoutent des instruments extra-européens (essentiellement issus des percussions latines) et de petits accessoires. Le HOP!trio privilégie ainsi une recherche approfondie et imaginative sur le timbre, plutôt qu’un travail axé sur la multiplicité des instruments, tel qu’habituellement rencontré. Il souhaite également laisser une ouverture à l’improvisation et favoriser les modes de jeu inédits dont les seules limites sont celles de la créativité.

Les parcours respectifs des trois musiciens, tous solistes d’un ensemble chevronné (Télémaque en France pour Christian Bini, de ereprijs aux Pays-Bas pour André Groen et Musiques Nouvelles en Belgique pour Pierre Quiriny), explorent des styles musicaux riches et éclectiques : du classique au contemporain en passant par le jazz et les musiques traditionnelles, jusqu’aux collaborations avec la danse, le théâtre ou le cirque d’aujourd’hui.

Chacun des trois musiciens apporte au groupe l’expérience, la puissance et la créativité de son registre de prédilection.

Page officielle :

HOPtrio

HOPtrio. 162 likes. HOP!trio : trois percussions dédiées à la création

http://www.facebook.com

Christian Bini

Formé à l’Ecole des Percussions de Strasbourg, puis au Conservatoire de Toulon, il obtient en 1993 un D.E.M de percussions ainsi qu’un D.E.M de musique de chambre.

Il poursuit ensuite ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon où il obtient en 1997 un D.N.E.S.M dans la classe de Georges Van Gucht. Titulaire du Diplôme d’Etat de professeur de percussions, il enseigne depuis 2006 au Conservatoire d’Aubagne. Christian Bini se produit régulièrement avec plusieurs orchestres et ensembles (Orchestre de l’Opéra de Marseille, Orchestre Philharmonique du Pays d’Aix, Musicatreize, Polychronies…) et joue également en soliste, privilégiant les rencontres avec les compositeurs d’aujourd’hui. Actuellement, l’activité de l’Ensemble Télémaque, dont il est le percussionniste principal depuis l’origine de la formation, l’amène à s’y consacrer en grande partie et lui permet de se produire sur de nombreuses scènes, en France, dans de nombreux pays d’Europe et  au Japon, alternant concerts, actions pédagogiques, enregistrements et spectacles originaux en collaboration avec d’autres formes d’expressions artistiques telles que le nouveau cirque (Cirque Plume), la danse contemporaine (Compagnie Pernette) ou le théâtre (Compagnie Parnas). Il effectue par ailleurs depuis 2008 un travail de recherche personnel en direction des musiques improvisées, collabore à plusieurs projets dans ce domaine et se perfectionne auprès de Franck Agulhon. 

André Groen

Né à Wehl, aux Pays-Bas, André Groen a étudié la percussion classique, la batterie et la percussion latine aux conservatoires d’Arnhem et de Rotterdam. Il a poursuivi ses études à New York (Drummer’s Collective) et entrepris plusieurs voyages à Cuba, pour étudier la percussion latine et se spécialiser dans le danzón. Il intervient notamment dans le duo de percussion Groen & Flören, l’Orchestre de ereprijs et l’Orchestre Symphonique d’Arnhem. Il se produit à la batterie dans des groupes de jazz aux côtés de Guus Tangelder, Herman de Wit, Martin van Duynhoven, Leo Cuypers, Vera Vingerhoeds et I Compani. Il fait partie de plusieurs groupes de musique latine, dont Salsaya Big Band, Salsa d’Amsterdam, The European Danzón Orchestra et Orquesta Tentación (en Suisse). Il dirige par ailleurs l’Orchestre néerlandais de salsa Salsabor. Professeur de percussion latine au Conservatoire ArtEZ d’Arnhem, il enseigne également la batterie au Conservatoire d’Utrecht. Il donne de multiples concerts aux Pays-Bas, en Belgique, en France, en Angleterre, à Cuba, en Russie, en Pologne, en Hongrie, en Allemagne, en Suisse et en ex-Yougoslavie.

Pierre Quiriny

Né à Bruxelles, Pierre Quiriny entre à 7 ans à l’Académie d’Anderlecht pour y suivre les cours de percussion et de piano auprès de Jean-Claude Wets et Osvaldo Salas. Lauréat du concours Dexia en 2001, il rejoint la classe de percussion de Louison Renault au Conservatoire Royal de Bruxelles où il obtient, en juin 2007, une licence en percussion avec grande distinction. Il intègre, cette même année, le groupe Oxymore qui remporte l’année suivante le premier prix de la Biennale de la Chanson Française. Son goût pour la musique contemporaine le mène à devenir, dès 2008, percussionniste de l’ensemble Musiques Nouvelles. En mars 2011, il intègre ECO (l’European Contemporary Orchestra), un ensemble européen à l'effectif atypique et novateur. Pierre joue régulièrement au sein de l’Orchestre National de Belgique et l’Orchestre Symphonique de La Monnaie, ainsi que dans des formations de musique de chambre, et se produit régulièrement à l’étranger (France, Pays-Bas, Luxembourg, Allemagne, Italie, Turquie, Croatie, Roumanie). Il se forme à la direction d’orchestre dès 2011, dans la classe de Philippe Gérard, au Conservatoire Royal de Bruxelles. Six mois plus tard, il se voit confié la direction artistique de la Société Royale d'Harmonie de Braine-l'Alleud. Il mène également une carrière de pédagogue comme professeur de percussion à l’Académie de musique de Jette et professeur d'ensemble instrumental à l'Académie de musique d'Anderlecht.

***

Cécile GUYE, chorégraphe et la Compagnie BOUTABOU

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Cécile Guye se forme aux techniques de la danse classique et contemporaine chez Rosella Hightower à Cannes. Danseuse interprète de la compagnie Animo d’Elisabeth Ciccoli, elle s’intéresse à la pédagogie et rencontre Nicole-Claire Perrot au Céfé Danse d’Aix-en-Provence. Diplômée d’État, elle entre au Conservatoire municipal d’Aubagne dont elle dirige la section Danse contemporaine depuis 15 ans. Proche de la technique de Merce Cunningham, elle développe son propre style à partir de gestes du quotidien qu’elle replace dans la vie urbaine.

En 2003, elle crée la Compagnie Boutabou et se fixe pour objectif de faire descendre la danse dans la rue : Boutabou réunit des danseurs aux personnalités différentes mais aux sensibilités communes. Leur énergie débordante invite à sortir des lieux fermés pour inscrire la danse contemporaine au cœur de la ville !

Quelques précédents spectacles : Espaces clos (2013), Les électrons libres (MP 2013), Si j’osais (2012), Round Trip (2012), Capillotracté (2007), Lieu public (2004), …

Site officiel :

BOUTABOU - Compagnie de Danse Contemporaine

A partir des gestes du quotidien, la compagnie s'alimente des personnalités de chacun pour réinterpréter les gestes du quotidien. En sortant des murs, elle inscrit la danse contemporaine et sa technique sur tout types de surfaces urbaines. Cécile Guye, chorégraphe.

http://compagnie.boutabou.free.fr

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Fabio Bello & Caroline Richaud

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Fabio Bello, danseur

Fabio Bello commence la danse dès neuf ans. Six ans plus tard, il intègre un cursus Sport-Étude aux CRR et CNSM de Paris, qu’il termine suite à un accident au CRR de Grenoble. Danseur et chorégraphe professionnel depuis 2005, il enchaîne maintenant les Jams avec le collectif Comipok dont il est un des initiateurs. Fabio et Comipok interrogent la place de l’homme en milieux urbains ou espaces clos. Comipok collabore avec les collectifs Regard du Cygne et Pas de Dieux. En 2009, Cécile Guye fait appel aux compétences de son ancien élève pour danser dans la nouvelle création de la Compagnie Boutabou.

Il se produit notamment dans Espaces clos (Cie Boutabou, MP 2013), Si j’osais (Cie Boutabou, 2013), It shocks me but not you (Ali Moini, Montpellier danse 2012 & Théâtre de Chaillot 2013), Alte Feuerwache (Schwercraft bodytalk Company, Cologne 2012), Les sales gosses (Festival Place aux mômes, Bretagne 2011), Tango et Comipok tour (2007 à 2010), conçoit la chorégraphie de Pour la beauté du geste (Regard du Cygne, Paris, 2009) et À l’attention des corps (Théâtre du Soleil, Vincennes, 2009), ou réalise des performances telles que Electro-chamanisme, Jusqu’à la transe, Before (Musée du Quai Branly, Paris).

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Caroline Richaud, danseuse

Formée au conservatoire municipal de la Ville d'Aubagne Caroline Richaud entre dans la Compagnie Boutabou en 2004. Dès lors figure emblématique et incontournable de la compagnie, elle devient assistante chorégraphe auprès de Cécile Guye. Également professeur de danse au sein des AIL, elle crée et organise des événements artistiques pour la Ville d'Aubagne.

Elle se produit notamment dans Espaces clos (2013), Les électrons libres (2013), Round trip (2012), Si j’osais (2012), Capillotracté (2007) et Lieu public (2004). Elle dirige en 2005 des ateliers chorégraphiques à l’occasion des 1000 ans d’Aubagne.

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Pierre-Adrien Charpy, compositeur

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Pierre-Adrien Charpy est un compositeur ouvert sur divers horizons musicaux. Il écrit aussi bien pour des formations traditionnelles, pour des instruments dits « anciens », ou des instruments non occidentaux que pour l’électronique et les nouvelles lutheries issues de la révolution numérique. Son imaginaire s’enrichit de la rencontre de plusieurs cultures qui fécondent sa nature profonde de musicien français. Il est proche des interprètes parmi lesquels on peut citer quelques compagnons de longue route : Raphaële Kennedy avec qui il a également fondé Da Pacem – hhh ensemble spécialisé dans la musique ancienne, la création contemporaine et le dialogue des cultures –, Vincent Bouchot, Serge Bertocchi, Camilla Hoitenga, Marylise Florid, Thomas Keck, Anaïs Gaudemard, Anne Etienvre, le duo Leroy/Moubarak, le HOP!trio, le quatuor Tana, l'ensemble Télémaque (direction Raoul Lay), Martin Moulin et l'ensemble Offrandes. Sa musique a été donnée dans différents pays, dans des lieux et festivals prestigieux tels l’amphithéâtre de l’Opéra Bastille et la cathédrale Notre-Dame de Paris, le festival Georges Enescu de Bucarest, la Biennale de Venise, l'International Spring festival de Malte, le foyer de l’Opéra de Marseille, le festival du Comminges, les Heures Musicales de Vézelay, le festival du Périgord noir, le Septembre Musical de l’Orne, le festival Musique et Mémoire. Il développe également des partenariats privilégiés avec des musiciens de tradition orale (notamment le balafoniste Moussa Hema) ou issus d'autres domaines comme la danse (compagnie Boutabou) ; la gastronomie (Emmanuel Perrodin) ; la photographie, la vidéo et le cinéma (Isabelle Françaix) dans le cadre de spectacles pluri-disciplinaires ou multi-médias. Il a composé pour le label discographique Frémeaux la musique de La petite sirène et des  Contes traditionnels / Danemark et Islande, enregistrements tous deux récompensés par un « coup de cœur de l’Académie Charles Cros ». Il a été compositeur en résidence de 2004 à 2006 à l’E.N.M. d’Alençon et en 2006-2007 à l’E.N.M. d’Aix-en-Provence.  Son travail a été distingué par les prix Jousselin-Korewo (1999) et André Caplet (2001) de l’Institut de France, et par les prix Jean-Gabriel Marie (2005) et Pierre Barbizet (2010) de l’Académie de Marseille. Il développe également une large activité d’organiste, enseigne la composition d’après les styles et les formes historiques au C.R.R. de Marseille et cultive quelques jardins secrets sous le soleil de Provence. 

Site officiel :

Pierre-Adrien CHARPY - Compositeur

Pierre-Adrien CHARPY vous souhaite la bienvenue sur son site internet.

http://www.pierreadriencharpy.com

 

30 juillet 2015

VISION DE LA CHORÉGRAPHE CECILE GUYE : « Un duo sensible et sauvage »

SMALL_En_lumiere_sauvage©Isabelle_Françaix179

C’est le percussionniste Christian Bini qui a réuni le HOP!trio, la Cie de danse Boutabou et le compositeur Pierre-Adrien Charpy autour d’une création tout à fait originale : un spectacle où la danse et la musique prendraient corps ensemble, à partir de partitions minutieuses qui laissaient clairement à certains endroits une liberté d’improvisation. Nous avons continuellement travaillé dans l’échange. La chorégraphie de … cette totalité en ruines… a été conçue après l’écriture de la pièce, tandis que celle d’en lumière sauvage est parallèle à sa composition, au fil des répétitions. Que se passe-t-il quand deux corps se rencontrent, se touchent ? Quels états d’âme les traversent ? Caroline et Fabio se sont appuyés sur des phrases écrites, des mots, des sensations, tous deux guidés par leurs tempéraments sensibles et contrastés. L’une toujours fine et précise, l’autre fougueux et débordant. La concentration et l’intensité des percussionnistes, leur participation engagée à chaque étape de la rencontre exaltent leur duo sensible et sauvage.

Musique de tables du compositeur belge Thierry De Mey, écrite en 1987, est une partition fétiche pour le HOP!trio. Elle intervient entre les deux pièces de Pierre-Adrien Charpy comme une respiration avant un nouvel élan.

30 juillet 2015

Notes de programme

Pierre-Adrien Charpy

… cette totalité en ruine … (2014)

Neuf visions de ténèbres pour trio de percussions

… Cette totalité en ruine … pour trio de percussions évoque les épisodes d'effondrement intérieur qui jalonnent nos vies, de l'apparition de la souffrance aux prémices de la guérison, voire de la rédemption selon les cas. Les neuf parties qui composent la pièce s'enchainent en un seul geste. Cinq d'entre elles utilisent des extraits de mélodies grégoriennes issues des répons de la Semaine Sainte. Les quatre autres, qui s'enchâssent entre les précédentes, s'inspirent du début du Lamento d'Arianna de Claudio Monteverdi dont elles reprennent successivement les contours mélodique et rythmique. J'ai choisi ces références pour leur force archétypale qui, je l'espère, permettra à chacun d'habiter cette pièce à sa façon et d'y trouver peut-être un écho à son vécu.

 

Thierry De Mey

Musique de tables (1987)

Musique de tables est une pièce pour trois percussionnistes disposant de tables pour seul instrument. Les positions des mains et les « figures » de mouvement sont codifiées dans un répertoire de symboles. Au point de rencontre entre musique et danse, le geste importe autant que le son produit.

 

Pierre-Adrien Charpy

en lumière sauvage (2015)

Après … cette totalité en ruines… cette nouvelle pièce pour trio de percussions explore le passage des ténèbres à la lumière, de la mort à la résurrection, de l'amour perdu à l'amour retrouvé, de la solitude à la communion. De nouveau basées sur des citations de mélodies grégoriennes et de pièces profanes, les dix séquences regroupées en deux grandes parties s'enchaînent sans interruption. Les trois premières séquences sont issues d'un travail de résidence avec la compagnie de danse Boutabou dans une interaction permanente entre gestes musical et chorégraphique.

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30 juillet 2015

PROGRAMME

Pierre-Adrien Charpy

… cette totalité en ruine …

 

Thierry De Mey

Musique de tables

 

Pierre-Adrien Charpy

en lumière sauvage – 2015 –

SMALL_en_lumiere_sauvage2©Isabelle-Françaix

30 juillet 2015

En lumière sauvage : DISTRIBUTION

Musique Pierre-Adrien Charpy & Thierry De Mey

Chorégraphie Cécile Guye

Création lumière Mathieu Pons

Percussions HOP!trio (Christian Bini, André Groen, Pierre Quiriny)

Danseurs Compagnie Boutabou (Fabio Bello & Caroline Richaud)

Photographies et Vidéos Isabelle Françaix

Filmé au Conservatoire à Rayonnement Communal d’Aubagne-CRC

SMALL_En_lumiere_sauvage©Isabelle_Françaix01

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30 juillet 2015

En lumière sauvage - pour deux danseurs et trois percussionnistes

Invention

L’image de ton corps en lumière sauvage

est une danse d’atomes

une parole solaire

indéfiniment tue

retenue

nécessaire

une terre nouvelle toujours ensemencée

par l’invention de la matière.

Henry Bauchau

SMALL_En_lumiere_sauvage©Isabelle_Françaix39

Un percussionniste caresse la peau de son tambour ; le danseur caresse celle de sa partenaire. Un musicien s'acharne sur le métal de ses instruments quand la danseuse frappe l'homme qui la poursuit. De la tendresse à la violence, d'un effondrement à une reconstruction, des visages se croisent, se crispent et se sourient, des émotions affleurent, une histoire se raconte entre force et pudeur, en deçà des mots ou au-delà d'eux…

30 juillet 2015

En lumière sauvage - Deux teasers : création & répétition

La création d'en lumière sauvage a eu lieu au Théâtre Comoedia d’Aubagne, le vendredi 18 septembre 2015 à 20h30.

TEASER DE LA CRÉATION

© Isabelle Françaix / Filmé au Théâtre Comoedia d'Aubagne

En lumière sauvage - EXTRAITS - Création - 18 septembre 2015

 

TEASER DE RÉPÉTITION

 © Isabelle Françaix / Filmé au Conservatoire à Rayonnement Communal-CRC d'Aubagne

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En lumière sauvage
  • De la tendresse à la violence, d'un effondrement à une reconstruction, entre danse et musique, des émotions affleurent, une histoire se raconte entre force et pudeur, en deçà des mots ou au-delà d'eux…
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